La France a adopté son premier PNACC (Plan national d'adaptation au changement climatique) en 2011 pour une période de 5 ans.

Précisément, le PNACC est présenté pour la première fois le 20 juillet 2011.

Le premier PNACC 2011-2015 était intersectoriel et interministériel. Il portait sur 20 domaines : actions transversales, santé, eau, biodiversité, risques naturels, agriculture, forêt, pêche et aquaculture, tourisme, énergie et industrie, infrastructures et services de transport, urbanisme et cadre bâti, information, éducation et formation, recherche, financement et assurance, littoral, montagne, action européenne et internationale et gouvernance.

La conférence environnementale 2014 avait conclu à la nécessité de renforcer la stratégie d’adaptation nationale après avoir procédé à une évaluation externe du PNACC. Cette mission a été confiée au Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) en juin 2015.

​

La France est l’un des pays les plus avancés en matière de planification de l’adaptation au changement climatique. Après la réussite de la COP21, elle a lancé les travaux pour actualiser sa politique d’adaptation en cohérence avec l’Accord de Paris.

Avec son deuxième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-2), la France vise une adaptation effective dès le milieu du XXIe siècle à un climat régional en métropole et dans les outre-mer cohérent avec une hausse de température de +1,5 à 2 °C au niveau mondial par rapport au XIXe siècle.

Avec son deuxième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) adopté en 2018, la France vise une adaptation effective dès 2050 à un climat régional en métropole et dans les outre-mer basées sur une hausse de température de +2 °C à l’échelle mondiale comparé à l’ère industrielle.

​

En préparation, le troisième plan intégrera un scénario plus « pessimiste » à +3 °C de réchauffement mondial, soit +4°C pour la France métropolitaine.

Comme l’a annoncé le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, le PNACC-3 intégrera un scénario plus réaliste au regard de la dynamique actuelle, et qui permettra de s’assurer que les Français sont bien protégés des impacts du changement climatique. En effet, bien que la France vise la neutralité carbone en 2050, compte-tenu des difficultés à stabiliser puis réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, il s’agirait de s’adapter progressivement aux niveaux de réchauffement suivants, par rapport à l'ère pré-industrielle :

2030 : +1,5°C dans le monde, soit à +1,5° en France métropolitaine

2050 : +2°C dans le monde, soit +2,7° en France métropolitaine

2100 : +3°C dans le monde, soit +4°C en France métropolitaine

Ce qui émerge du troisième plan PNACC français est certainement une version plus réaliste mais moins optimiste de la réalité.